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Le Centre Scolaire Notre-Dame a organisé son premier HACKATHON sur l’avenir des territoires ruraux. Ce nouveau concept de réflexion collective a été proposé mercredi 8 novembre à deux classes de 1ère Générale ; une matinée complètement banalisée pour faire vivre à 60 jeunes une expérience innovante en présence d’acteurs locaux représentant les forces vives rurales de notre territoire.
La thématique a été déclinée pour commencer, en 6 groupes de travail, animés par une personnalité locale, pertinente en son domaine. Chaque groupe devait désigner un ou deux rapporteurs afin de présenter en séance plénière, une synthèse reflétant le fruit des échanges et des propositions ; quatre heures de réflexion pour reconsidérer l’espace rural en mettant l’accent sur l’attractivité des villages, sur la viticulture, sur la biodiversité, sur les enjeux des exploitations agricoles, sur la notion de circuit court et sur la perspective d’une mobilité verte au niveau des engins agricoles.
Les groupes étaient soutenus et parrainés par un professeur volontaire et par un acteur local, conscients que la qualité de vie à la campagne et l’aménité rurale sont souvent sous-estimées.
Il y a une sorte de revanche des campagnes car les espaces ruraux surtout depuis la crise de la COVID, deviennent de plus en plus attractifs et dynamiques. La ruralité attire chaque jour davantage et oblige les hommes et les femmes de terrain à s’adapter pour répondre au mieux aux attentes et aux défis.
Les différents échanges ont été animés par M Christophe Deniaux , M Patrick Bondeux et M Gilles Devienne, Maires d’Asnois, de Neuvy/Loire et d’Urzy, par M Jean-Luc Gauthier, Maire de Saint-Benin d’Azy et exploitant agricole, M Benoît Mathé, exploitant agricole, par Mme Katia Mauroy, viticultrice à Pouilly, par Mme Lucie Naveilhan de l’Agglomération de Nevers et par Mme Cléa Béguin, ingénieure ISAT et professeure de mathématiques.
Les élèves avec spontanéité et sérieux ont mis en exergue les atouts et les difficultés de ces territoires qui doivent gérer la fracture numérique, l’accès aux soins, la mobilité, les initiatives associatives, l’accompagnement des personnes âgées, l’installation de commerces de proximité. Ils se sont écoutés avec intérêt, ont débattu ; ils ont fait travailler leur imagination parfois idéaliste dans le but de faire passer des idées et de proposer des projets novateurs.
Les exploitants agricoles et la viticultrice ont pu faire partager la passion de leur métier avec tous ses aléas, leur envie de transmettre en donnant du sens à leur quotidien en insistant sur la qualité des produits locaux.
Les synthèses ont été de réels outils de travail qui ont permis d’amorcer l’échange final avec l’ensemble des lycéens et des protagonistes.
En conclusion, si les territoires ruraux ont été longtemps négligés au profit des zones urbaines, un exode citadin s’opère actuellement qui donne ainsi un second souffle aux villages, qui modifie la manière de concevoir le travail, qui permet une mixité nouvelle entre la population et les nouveaux arrivants.
On assiste tout à coup à une revanche des campagnes, qui donnent le change, qui s’affirment comme des territoires vivants, attentifs à la biodiversité et à la transition écologique, confrontés plus que jamais à de nouveaux défis afin de s’inscrire durablement dans l’avenir.
