Dans le cadre d’un projet conciliant à la fois la Grande Guerre et la littérature, les lycéens de 1ère ES et L, accompagnés de leur professeur M. Cyrille Chazeau, enseignant en histoire, ont reçu M. Jean-Louis Balleret, vice-président du Conseil Départemental et président de la Camosine à propos de son travail sur l’écrivain Maurice Genevoix. En effet, M Balleret, passionné d’histoire et de culture a publié un ouvrage sur l’auteur, « une vie au fil de la Loire » et a participé à la réalisation et à l’écriture du film de Jacques Tréfouël.
L’élu local est depuis longtemps un inconditionnel de l’œuvre de Maurice Genevoix mais aussi de l’homme qui a su véhiculer les valeurs humanistes auxquelles il était attaché. Mais, c’est aussi parce qu’il avait des liens indéfectibles avec la Nièvre et la Loire qu’il a souhaité publier une biographie de l’écrivain dont la vie fut liée au fleuve qu’il aimait et qui le vit naître à Decize.
Après avoir présenté l’auteur auprès des jeunes qui a plus que jamais célébré avec justesse et poésie les rapports de l’homme avec la nature, les paysages, la Sologne avec ses animaux sauvages, Jean- Louis Balleret évoque l’enfance et l’adolescence de Maurice Genevoix, ses aptitudes exceptionnelles en littérature et son attachement à la Loire qui restera le fil conducteur de son existence. Puis en lien avec le programme d’histoire exigé en classe de première, il aborde le thème de la Grande Guerre et parle longuement du jeune Lieutenant, Maurice Genevoix, engagé en août 14, présent sur le front et impliqué dans la bataille de la Marne et dans la marche sur Verdun. Il évoque ses graves blessures en 1915 sur la colline des Eparges et son évacuation qui l’amènera après de longs mois de convalescence à rédiger ses mémoires qui figureront parmi les documents historiques les plus remarquables.
En lien avec la période étudiée par les élèves, Jean -Louis Balleret décrit l’expérience combattante de Maurice Genevoix, confronté aux dures conditions de vie dans les tranchées, au froid, à la boue, à la pluie, aux balles, aux obus, aux blessures, aux souffrances, à la mort. Il n’oublie pas l’esprit de camaraderie, la solidarité entre soldats. Chaque détail réaliste est supporté grâce à son attachement pour la nature qui s’impose à lui comme un exutoire et qui l’apaise. En pleins combats, il invoque la Loire qui est sa paix et son recours. Il y aura toujours en lui, confie Jean-Louis Balleret, cette dualité entre le fleuve qui adoucit, le fleuve sa ligne de vie et la violence des combats auxquels il a assisté. Les élèves s’interrogent sur le devoir de mémoire et conviennent qu’il est primordial car tous ses écrits s’inscrivent dans le temps comme un réquisitoire contre la violence de la guerre , contre la barbarie ; un réquisitoire qui n’a pas pris une ride à un moment où certains peuples connaissent encore des épisodes de guerre qui n’en finissent plus.
A travers Maurice Genevoix, c’est toute une œuvre qui encore aujourd’hui dit « quelque chose de nous et qui est un appel à ne pas désespérer de tout et de tous » , un véritable hymne à la vie.